samedi 21 décembre 2013

Corps virtuel

Décembre 2013, mon appartement devient atelier-galerie quotidienne
Captures d’écran de AUTODESK 123D CATCH





Recomposition du corps

L’ambition initiale de la démarche était d’obtenir une chrysalide de mon corps. Mais comment modeler et figer la soie soi-même ? Confier cela à un proche fut un échec car il ne s’agit pas uniquement d’une tâche mais bien d’un processus, d’une technique dont je dois en contrôler la mise en oeuvre.
Souhaitant m’approcher le plus possible de la réalité physique de mon enveloppe corporelle, j’ai exploré les scanners 3D et impression numérique. Le prix pour obtenir un modèle 3D et une maquette taille réelle est bien au-dessus de mon budget.

La solution est venue des logiciels/applications gratuites développées par AUTODESK (www.123dapp.com) :
- 123D catch comme scanner 3D : 80 photos prises avec un iphone
- 123D make pour créer les patrons d’une maquette : impression des 40 planches sur un traceur A0, collage et découpe des patrons sur du carton ondulé, découpe et collage des cales en carton plume


D’un simple outil servant de support à la conception d’une chrysalide, le modèle 3D numérique et la maquette en carton sont devenus des œuvres à part entière illustrées dans les projets : « corps virtuel » et « corps paysage ».



Copie d’écran de mon compte AUTODESK 123D catch

Planche-contact des fichiers textures de la maquette 3D AUTODESK 123D catch

dimanche 20 octobre 2013

Chrysalides, atelier intergénérationnel

Jeudi 17 octobre, École Sainte-Anne, Ancenis

Avec les 26 élèves de CP de Claudie Pénisson et 11 résidentes des Maisons de retraite de Drain et Liré.
Cet atelier s'inscrit dans le cadre du projet pédagogique visant à faire réaliser aux élèves un conte où se rencontrent le personnage de Kimamila et la présence de Chrysalide. Les enfants les ont représenté ensemble puis ont formalisé le rêve de Kimamila.
Avec Claudie, nous avons imaginé une après-midi structurée autour de 3 ateliers explorant les techniques utilisées dans l'installation : chrysalides de tissu, empreintes de main et trompe l'œil.
Les enfants et les personnes âgées étaient invités à se mouler, peindre réciproquement les mains.

Explication de la technique des chrysalides, moulages de tissu

Démonstration

Le résultat : 10 chrysalides de mains





lundi 30 septembre 2013

Chrysalides, à suivre

Les Chrysalides se sont repliées après avoir accueilli plus de 150 visiteurs.
Merci à tous ceux qui ont suivi la métamorphose.

Le catalogue de l'installation est en cours de production.

L'aventure des Chrysalides continue car je retrouve bientôt nos premiers visiteurs de l'école et de la maison de retraite pour un atelier commun.

L'installation verra également le jour dans de nouveaux lieux, avec de nouvelles chrysalides.

A suivre...

jeudi 26 septembre 2013

Chrysalides, lu dans le livre d'or

"Cheminement philosophique très intéressant. Superbe recherche, verbalisation et concrétisation. Merci beaucoup"
"Ton expo résume tout un pan de ma vie"
"Très bien, ce cheminement et cette métamorphose qui représentent la vie"
"Étonnante découverte que cette expo !"
"Superbe expo"
"Bravo pour ce voyage si parlant et parfaitement illustré. Merci, vraiment"
"Expo surprenante... A méditer ! Belle découverte"
"Une belle rencontre avec son miroir !"
"L'approche transpersonnelle de votre travail plastique me touche beaucoup... Belle expo sur la transformation intérieure. Continuez sur ce chemin pour exprimer votre singularité."
"Belle ambiance ! Les souvenirs se tissent et quand on s'en souvient, ils nous réchauffent"
"Effet mère et Effet père, le même "cri-salides""
"Des tissus qui nous parlent et nous interpellent. Nous nous retrouvons dans de beaux draps."
"Superbe expo, travail merveilleux. Tout le monde peut se retrouver dans ces chrysalides"
"Installation... Le rêve, l'angoisse, l'envol."
"C'est en sortant de mon cadre que j'ai pu découvrir avec joie cette exposition"
"Renaissance... Re-naître, passer de la souffrance à la sérénité et par cette expo le partager... Merci pour cette découverte et cette ouverture vers l'avenir"

mardi 24 septembre 2013

Chrysalides, dans la presse

Jeudi 3 octobre, l'écho d'Ancenis et du Vignoble



Jeudi 26 septembre, l'écho d'Ancenis et du Vignoble



Mardi 24 septembre, Ouest France, édition Chateaubriant Ancenis




Chrysalides, journée d'inauguration

Avec les élèves de CP de Mme Pénisson de l'école Sainte-Anne à Ancenis.
"Et toi, tu y crois à l'histoire de Chrys et Chrysalide ?"
"Oui, j'ai envie d'y croire"






Avec des résidentes des maisons de retraite de Drain et Liré.
"Votre installation, c'est l'histoire de ma vie, votre Chrys, elle veut VIVRE !"



Chrysalides, détails









Chrysalides, scénographie










Chrysalides, l'installation







samedi 21 septembre 2013

Chrysalides - Changer

par Stéphanie DESNOGUES

Chaque page qui se tourne dans une vie, chaque période qui se termine constitue
comme une petite mort et donne par là l’occasion d’une renaissance. Nous adhérons à
l’idée qu’un déclic peut donner l’envie de ne pas en rester à une première « vie » offerte à
tous, bon gré mal gré. Ce que nous croyons par ailleurs, c’est que nous pouvons
l’influencer, pas seulement saisir une deuxième chance, mais explorer les possibilités infinies de se renouveler, de nous métamorphoser drastiquement ou bien d’évoluer par petites touches, en affinant sans cesse qui nous devenons, toujours plus proche de notre vrai moi.

Ce que nous souhaitons à chacun, c’est d’oser devenir qui il est profondément, à
chacune d’écouter ce qu’elle désire au plus profond d’elle-même. Avoir le courage de
porter un regard critique sur sa vie, de s’écouter sans se laisser influencer par la norme, de
se réaliser autant que possible et d’assumer ce changement.

Stéphanie, Mathieu et Laurent et se sont retrouvés autour de cette expérience commune
de vies successives dont on se libère. Ils ont voulu témoigner sur ce qu’il y avait de
commun dans leur vécu, les moments d’immobilisme, ceux de souffrance, mais aussi ceux
de libération, de bouillonnement de vie et de sérénité. Chacune de ces étapes a été
symbolisée par une chrysalide, enveloppe de soi que l’on montre au monde et confronte
au cadre. A chaque mue, une épaisseur est retirée et apporte ainsi de la légèreté.

Cela peut parfois prendre des années pour parvenir à retirer une chrysalide, tout comme
nous pouvons à d’autres moments arracher à pleines mains une grande quantité de
couches en très peu de temps, opérant une métamorphose parfois spectaculaire aux
yeux de notre entourage. Ce tourbillon peut bousculer le cadre sur son passage. Ces
chamboulements, même s’ils peuvent inquiéter, ne peuvent déboucher que sur plus de
sérénité, parce qu’être soi-même sonne juste, même pour l’oreille novice.

lundi 15 avril 2013

installation

à venir :


CHRYSALIDES

DESNOGUES - EVEILLARD - PINON 

GALERIE RIVE DE LOIRE

PLACE DU MILLENAIRE, 35 RUE DES DOUVES, ANCENIS, LOIRE-ATLANTIQUE

DU MARDI 24 AU DIMANCHE 29 SEPTEMBRE 2013
DE 15 A 19 HEURES

dimanche 10 mars 2013

chrysalide

Où est le corps ?

A travers l’observation nocturne d’une chrysalide humaine dans des lieux de passage désert de son quotidien, l’artiste révèle l’étape qu’il traverse dans sa construction personnelle.

Il est minuit en cette froide nuit parisienne du dimanche 10 mars. Une enveloppe fragile et énigmatique semble flotter sur le sol. A première vue, quelqu’un vient peut-être de s’éteindre ici. Au second regard, certains détails semblent au contraire indiquer qu’un nouveau corps est né cette nuit-là : la position fœtale et la blancheur immaculée du tissu. Mais où est le corps ?

Mes œuvres sont ma catharsis. Chacune d’elles représente une étape de ma construction personnelle.
Avec l’installation « Où est le corps », je regarde ma propre chrysalide et dit au revoir à une part de moi-même, ce petit fantôme qui m’a accompagné pendant des années. La disposition à même le sol, dans des lieux déserts de mon quartier, souligne la fragilité de mon esprit avant sa métamorphose.

Cette chrysalide sculptée avec un drap de famille en lin est éphémère. Elle disparaîtra imperceptiblement sous l’action du vent et de la pluie. Ce drap est ma matière première. Il avait notamment été utilisé pour l’installation « empreintes » dans le squat du Stendhal et je m’en sers aujourd’hui pour de nouvelles recherches.

En exposant ainsi dans l’espace public, je me confronte enfin au regard des autres. Certes, il fait nuit et les rues sont désertes, mais le jour va bientôt se lever...

Laurent Pinon



Where is the body ?

Through the nocturnal observation of a human chrysalis located in the deserted passageways of his everyday life, the artist unveils the current stage of his self-construction.


It's midnight on this cold Parisian night of Sunday, March 10th. A fragile and enigmatic envelope appears to float on the ground. At first sight, perhaps someone who has just passed away. At a second glance, the fetal position and immaculate white fabric instead suggest that a new being was born tonight. But where is the body ?


My art is my catharsis. Each of my works represents a stage of my personal construction.

With the " Where is the body? " installation, I look at my own chrysalis and bid farewell to a part of myself, this small ghost that has accompanied me for years. The arrangement on the ground, along the deserted passageways of my neighborhood in Paris, underlines the fragility of my spirit before its metamorphosis.

Indeed, this chrysalis sculptured with my grandfather’s bed linen is ephemeral : it will disappear imperceptibly through the effect of wind and rain. This sheet is my raw material. I had used it  for the "imprints" installation at the Stendhal squat in Paris, and I am using it again today for some new research.


By exhibiting my work in a public place, I finally expose myself to the gaze of other people. Granted, it's dark and the streets are empty, but the day is about to rise...


Laurent Pinon